À la fin des années 1970, la Hongrie est soumise à un ralentissement de l’économie, notamment à cause de la crise. Cela incite les Hongrois à engager un processus de réforme gradualiste, contrairement à la thérapie de choc des Polonais. De nouveaux critères de gestion en entreprise apparaissent, avec notamment la notion de rentabilité et de compétitivité. L’État se déconcentre (transfert géographique des prises de décisions vers des organes plus proches des individus, mais l’État reste seul maître des décisions, contrairement à la décentralisation où l’État fait un transfert de compétences). Les Hongrois déconcentrent la gestion des entreprises publiques : elle ne se fait plus au sein de Budapest. Les grands groupes sont démantelés (partition privée, partition publique) pour améliorer l’efficacité. Le champ de l’économie privée s’élargit. Les petits industriels sont légalisés et reconnus à l’international.
En termes de prix, les prix sont administrés par l’État. Or, les prix hongrois sont inférieurs aux prix internationaux puisqu’ajustés par l’État, d’où un alignement des prix qui provoque une inflation importante en Hongrie. À la fin des années 1980, la T.V.A est créée en Hongrie. L’impôt sur le revenu est créé et les Sociétés Anonymes sont instituées. C’est le début de la distribution de crédits bancaires par des banques privées (hongroises et étrangères). On rentre alors vraiment dans l’esprit du capitalisme.