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FinanceLa valeurPourquoi l’assurance vie a encore de beaux jours devant elle ?

Pourquoi l’assurance vie a encore de beaux jours devant elle ?

Le capital investi par les épargnants en assurance vie s’approche lentement mais sûrement de la barre des 2000 milliards d’euros. Un montant colossal qui témoigne de l’attractivité que conserve ce placement occupant une place centrale dans le patrimoine des épargnants en France.

Mais l’assurance vie véhicule encore trop souvent une image trompeuse. Cela commence par le nom. L’assurance vie porte mal son nom.

Si ce dispositif offre effectivement des garanties aux bénéficiaires du contrat en cas de décès de son souscripteur, mais l’assurance vie est aussi et surtout un dispositif d’épargne très efficace pour investir son épargne dans un cadre fiscal plus favorable que le régime applicable aux autres revenus du capital.

Focus sur l’assurance vie.

L’assurance vie s’émancipe des fonds euros

Les épargnants peu informés portent parfois un jugement peu enthousiasmant sur l’assurance vie, considérant que ses meilleures années sont passées et qu’elle offre désormais de faibles performances. Ce constat erroné résulte du fait que les épargnants ne font pas la différence entre l’assurance vie et le fonds euro.

L’assurance vie est une enveloppe dans laquelle l’épargnant peut investir sur un large choix de fonds. Et le fonds euro n’est qu’un fonds parmi des dizaines voire des centaines accessibles dans chaque contrat (voir les meilleures assurances vie du marché pour une offre de fonds généreuse).

Les épargnants peuvent en effet placer sur le fonds euro garanti en capital, mais aussi investir sur des fonds actions ou des fonds immobiliers au travers de l’assurance vie. Et ainsi obtenir des performances alignées sur celles de ces grandes classes d’actifs. 

En l’occurrence, les marchés actions ont délivré d’excellentes performances sur les 10-15 dernières années. Des performances annuelles à 2 chiffres ont été monnaie courante.

La récente hausse des taux sur les marchés obligataires est également une excellente nouvelle pour les épargnants attachés aux fonds euros. Pour rappel, les fonds euros sont essentiellement constitués d’obligations. La rémunération des fonds euros devrait augmenter dans les années qui viennent.

Les fonds euros sont gérés par les assureurs, ce sont eux qui assurent la gestion de l’actif et la liquidité de ce support. Les fonds euros bénéficient de l’effet cliquet : les gains distribués par l’assureur sont définitivement acquis par l’épargnant, et sont automatiquement réinvestis sur le fonds euro.

Un cadre fiscal très attractif et stable

L’assurance vie doit une grande part de son succès à sa fiscalité particulièrement attractive et stable. Deux atouts qui contrastent avec l’environnement fiscal du pays. En France, la pression fiscale est relativement forte et changeante au gré des alternances politiques…

L’instauration en 2018 du prélèvement forfaitaire unique à 30 % a été une bénédiction pour les contribuables qui investissent au travers d’un compte-titres ordinaire ou dans tout autre placement dont les revenus sont taxés selon le régime d’imposition par défaut. Mais l’assurance vie comporte une fiscalité encore plus attractive.

Les revenus générés en assurance vie ne sont pas taxés tant que l’argent reste dans le contrat.

C’est à la fois le cas pour les revenus distribués par les fonds (fonds actions renversant les dividendes, fonds immobiliers renversant les loyers, fonds obligataires renversant les coupons, etc.) mais également en cas de plus-values réalisées à l’occasion de la cession d’un fonds.

Seule la part des gains sur les retraits du contrat sont imposables. Auquel cas, l’épargnant bénéficie d’un abattement de 4600 euros par an sur la part des gains. Cet abattement s’applique de facto sur tous les retraits d’un contrat ayant plus de 8 ans.

De cette particularité fiscale découle une expression bien connue des épargnants avisés : prendre date. Il est opportun d’ouvrir une assurance vie au plus tôt pour lancer le compteur des 8 années.

Ainsi, l’imposition des retraits peut être réduite à 17,2 % (le taux de prélèvements sociaux) contre 30 % par défaut.

Une assurance vie pour tout type de projet

Le montant minimum en assurance vie luxembourgeoise est de l’ordre de 250 000 euros. Mais rassurez-vous, le Grand-Duché fait figure d’exception dans le paysage de l’épargne assurantielle !

L’assurance vie n’est pas réservée aux riches épargnants. En France, il est possible d’ouvrir une assurance vie avec un premier versement de quelques centaines d’euros.

Les épargnants ont intérêt à faire jouer la concurrence entre les banques et les courtiers pour placer leur argent. Il existe des centaines de contrats commercialisés par des acteurs variés : banques, assureurs, courtiers, conseillers indépendants, assureurs mutualistes, fintech, etc.

L’assurance vie est une solution très intéressante pour se construire un patrimoine, que ce soit pour préparer sa retraite ou simplement valoriser une épargne que l’on souhaite transmettre. Mais l’assurance vie ne se limite pas aux projets d’investissement à long terme.

Elle se positionne également en alternative aux livrets pour placer une épargne à vue. Un retrait en assurance vie prend généralement moins de deux semaines. Les épargnants peuvent donc utiliser l’assurance vie pour sécuriser des économies mobilisables à tout moment.

L’argent placé à court terme devra être préférentiellement placé sur des fonds sans risque tels que les fonds euros. Ce ne sont pas les fonds offrant les meilleures performances, mais ils bénéficient d’un gros atout : l’assureur garantit le capital placé en fonds euro. Cette garantie peut être totale ou partielle.

À l’inverse, si vous comptez placer de l’argent pour vos vieux jours, vous avez plutôt intérêt à préférer les fonds actions et les fonds immobiliers. Il y a un risque de perte en capital, mais ces classes d’actifs sont le meilleur rempart contre l’inflation.