L’ALENA (NAFTA) : le cas nord-américain

L’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) est un traité commercial signé en 1994 entre le Mexique, les États-Unis et le Canada. Son objectif est de supprimer progressivement toutes les barrières tarifaires et non tarifaires à la circulation des biens, des services et des capitaux entre les membres de cette alliance, mais pas des hommes – la libre circulation des marchandises aurait dû être effective en 2010.

L’émergence de l’ALENA

L’ALENA est le premier traité visant à instaurer une intégration économique entre un pays riche (les États-Unis) et un pays émergent (Mexique). Le processus d’intégration donne lieu à des accords préférentiels. L’Accord donne lieu à une union douanière et un marché commun, en témoignent l’augmentation des investissements américains vers le Mexique.

Logo-NAFTA

Monétairement et budgétairement, chaque pays mène sa propre politique, en toute autonomie. Ceci étant, le dollar américain joue un rôle prédominant dans l’économie mexicaine. Les flux migratoires restent globalement stables. L’immigration clandestine est un enjeu important dans la mesure où les États-Unis ont besoin de cette immigration dans les États du Sud du pays.

 

Carte des pays membres de l'ALENA
Carte des pays membres de l’ALENA : Canada, Etats-Unis, Mexique

Les avantages économiques de l’Accord nord américain

L’ALENA a apporté de nombreux avantages économiques aux trois pays membres. Tout d’abord, l’accord a permis de développer les échanges commerciaux entre les trois pays. Les exportations entre les États-Unis, le Canada et le Mexique ont augmenté considérablement depuis la signature de l’ALENA. Aujourd’hui, les trois pays sont d’ailleurs les principaux partenaires commerciaux les uns des autres.

Ensuite, l’Accord a permis de stimuler l’investissement dans la région. Les entreprises américaines ont massivement investi dans l’industrie mexicaine, notamment dans les secteurs de la production automobile, de l’aérospatiale et de l’électronique. Le Canada a également investi dans l’industrie mexicaine, en particulier dans les secteurs de l’automobile, de l’énergie et des télécommunications.

Enfin, l’ALENA a créé de nombreux emplois dans les trois pays membres. Grâce à l’augmentation des échanges commerciaux et de l’investissement, de nombreuses entreprises ont pu se développer et embaucher du personnel. Selon une étude du Bureau of Labor Statistics, plus de 5 millions d’emplois américains dépendent aujourd’hui du commerce avec le Canada et le Mexique.

Les défis nord américains

Bien que l’ALENA ait apporté de nombreux avantages économiques aux trois pays membres, elle a également rencontré des défis importants au fil des ans. Tout d’abord, l’accord a connu des critiques pour avoir favorisé les grandes entreprises au détriment des petites et moyennes entreprises. En effet, les grandes entreprises sont les premières à profiter des avantages de l’ALENA. Les PME ont, au contraire, eu plus de difficultés à s’adapter à la concurrence accrue.

L’impact de l’Accord sur l’environnement est plutôt négatif. L’augmentation des échanges commerciaux provoque une augmentation de la pollution dans les trois pays membres. De plus, les normes mexicaines sont moins importantes que les normes américaines ou canadiennes. La pollution a donc tendance à s’exporter au Mexique, ce qui se ressent au niveau de la qualité de l’air et de l’eau dans les zones industrielles mexicaines.

Enfin, l’ALENA a été critiqué pour son impact sur les travailleurs. Les défenseurs des travailleurs soulignent que l’ALENA a entraîné une augmentation de la concurrence et de la pression sur les salaires. C’est particulièrement vrai dans les secteurs de l’industrie et de l’agriculture.