La vente à réméré est une solution immobilière, souvent méconnue, qui peut se révéler très utile pour les propriétaires en quête de refinancement. Elle permet de vendre temporairement un bien immobilier tout en conservant la possibilité de le racheter ou de le revendre ultérieurement. Avant de s’engager dans une telle opération, il est essentiel de comprendre son fonctionnement et d’estimer son coût. La vente à réméré est plus onéreuse qu’un crédit en raison de tous les frais liés à la transaction immobilière.
Cet article détaille les différents frais impliqués dans une vente à réméré, en distinguant les frais fixes des frais variables.
Les frais fixes d’une vente à réméré
Les frais fixes sont les coûts incontournables liés à la réalisation d’une vente à réméré. Ils ne dépendent pas de la durée de l’opération. Ils incluent principalement les frais notariés et la commission d’agence.
Frais notariés
Comme pour toute transaction immobilière, une vente à réméré implique des frais notariés pouvant varier suivant le type d’acquéreur. En effet, pour un acquéreur particulier, ces frais représentent généralement entre 7 et 8 % du prix de vente. En revanche, s’il s’agit d’un professionnel de l’immobilier, de type foncière, les frais notariés sont réduits et se situent entre 2 et 3% du prix de vente. Dans ces conditions, les coûts sont réduits pour le vendeur s’il choisit de contracter avec un professionnel.
Commission d’agence
Les frais d’agence sont une autre composante fixe du coût d’une vente à réméré. Ils sont perçus par l’intermédiaire qui met en relation un acquéreur et un vendeur de bien en réméré. Ils sont similaires au frais d’agence pour la vente d’un bien immobilier traditionnel. Leur montant dépend du spécialiste en réméré. Les tarifs peuvent varier suivant les organismes de réméré.
Les frais variables d’une vente à réméré
Les frais variables dépendent de la durée de la vente à réméré et des conditions spécifiques du contrat. Ces frais incluent les indemnités d’occupation et les coûts liés à la faculté de rachat.
Les indemnités d’occupation
Si le vendeur continue de rester dans le bien après la vente, il doit régler une indemnité d’occupation pendant la période de réméré. Le paiement de cette indemnité est généralement mensuel, mais il peut parfois être prélevé sur le prix de vente du réméré. Le montant de l’indemenité est fixé dans le contrat de vente et peut représenter un coût significatif, surtout si la période d’occupation est longue.
Le prix de rachat
La faculté de rachat est une caractéristique clé de la vente à réméré. Grâce à cette clause dans l’acte de vente, le vendeur a la possibilité de racheter son bien à un prix fixé lors de la vente initiale. Le prix de rachat peut être fixe pendant toute la durée du réméré mais également varier suivant la date de rachat. Ces informations sont indiquées dans l’acte de vente à réméré. L’écart entre le prix de rachat et le prix de vente est de 5 à 10%.
Exemple de calcul des coûts
Pour illustrer ces coûts, prenons l’exemple d’un bien immobilier vendu à 200 000 euros en réméré. Si l’acquéreur est un professionnel, les frais notariés pourraient s’élever à environ 5 000 euros (2,5 % du prix de vente). Les commissions d’agence pourraient atteindre 12 000 euros (6 % du prix de vente). Si le vendeur continue d’occuper le bien et que les indemnités d’occupation sont fixées à 1 000 euros par mois, pour une période de 12 mois, cela représenterait 12 000 euros supplémentaires. Enfin, si le vendeur souhaite racheter le bien, il devra financer un prix de rachat de 210 000 euros.
En résumé, les coûts totaux dans cet exemple pourraient atteindre environ 39 000 euros.
Quel est l’intérêt d’une vente à réméré ?
La vente à réméré permet aux propriétaires de dégager rapidement des liquidités sans perdre définitivement son bien immobilier. C’est une solution de financement lorsque vous possédez un bien immobilier et que les banques vous refusent un financement. Cependant, cette opération comporte des risques, notamment la possibilité de ne pas pouvoir racheter le bien, ce qui entraînerait sa perte définitive. Pour s’en prémunir, il est préférable de consulter un organisme spécialisé en réméré qui vous alerte sur les points importants de l’opération.
La vente à réméré peut être une solution intéressante pour les propriétaires en difficulté financière, mais elle comporte des coûts importants qu’il est crucial de bien comprendre avant de s’engager. Les frais fixes, tels que les frais notariés et les commissions d’agence, sont généralement élevés, tandis que les frais variables peuvent fluctuer en fonction de divers facteurs. En pesant soigneusement les avantages et les inconvénients, les propriétaires peuvent déterminer si cette option est la meilleure pour leur situation financière.