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EconomieLa monnaieLes formes de la monnaie

Les formes de la monnaie

La monnaie divisionnaire

Au début, on utilisait des biens rares et précieux (par exemple, des coquillages) mais ces biens se dégradaient. Très vite, ce sont les métaux précieux qui ont été utilisés. On a utilisé l’argent et l’or pour lever les contraintes de l’altération des produits classiques. Ces métaux ont la particularité de pouvoir se diviser : on peut les fondre pour les refondre en de plus petites parties et les frapper en minimisant les pertes, c’est la raison pour laquelle on parle de monnaie divisionnaire.

La monnaie fiduciaire

La monnaie fiduciaire est éditée par la banque centrale. C’est en effet la banque centrale qui a le monopole de production de la monnaie et qui donne son nom à cette monnaie. Johan Palmstrück (secrétaire de la Banque Centrale de Suède) qui a eu l’idée de faire des billets de banque pour remplacer les pièces d’or (vol, lourd à transporter, peu pratique, etc). Il propose donc à toute personne ayant des pièces d’or de les déposer à la banque, en contrepartie de quoi il reçoit un certificat de dépôt certifié par la banque centrale de Suède. Le banquier peut alors se constituer un dépôt d’or. Le billet est reconnu par les commerçants et, lorsque le commerçant présente des billets, il reçoit de l’argent en contrepartie. Toutefois, plus on produit de billet de banque, moins les individus ont confiance en la monnaie. Cette pratique s’est généralisée par la suite en Europe, avec l’effigie des souverains. De nos jours, la contrepartie or a disparu et a été remplacée par la contrepartie scripturale.

La monnaie scripturale

À la fin du XIXème siècle, les Anglais n’ont pas assez de monnaie divisionnaire et fiduciaire. Ils décident de créer une écriture dans les livres des banques : c’est le début du crédit. Les banques créent ces écritures car les individus ont confiance en leurs banques. Cela aboutit peu à peu à la dématérialisation de la monnaie.

 Le Bitcoin est une monnaie qui ne s'est développée au début qu'en forme scripturale
Le Bitcoin est une monnaie qui n’existait au début que sous forme scripturale…

Pour utiliser la monnaie scripturale, plusieurs moyens existent :

  • Le chèque (ce n’est pas une monnaie, mais un support papier)
  • La carte bleue avec support (ce n’est pas une monnaie, mais un support plastique et une signature sur un support papier)
  • Les T.I.P (Titre Interbancaire de Paiement)
  • Les avis de prélèvement
  • Les effets de commerce
  • La carte bleue avec paiement électronique (code)

Le taux de banquérisation est très élevé en France, d’où une confiance dans la carte bleue avec paiement électronique plus importante qu’en Allemagne par exemple, où la population reste attachée à la monnaie physique (divisionnaire et fiduciaire).

Évolution historique des formes de la monnaie

De nos jours, les pièces métalliques tendent à disparaitre, à tel point que cette forme ne représente plus que 0,08% de la monnaie en circulation aujourd’hui. La monnaie fiduciaire représente quant à elle 14% de la monnaie disponible. La monnaie est de plus en plus dématérialisée : les pièces comme les billets sont de moins en moins utilisées. La monnaie devient électronique (virement, payement par Internet ou Minitel, etc).

Un dépôt à vue est un dépôt que l’on peut prendre quand l’on veut (c’est de la monnaie directement disponible). Un dépôt à terme est un dépôt où il faut attendre une échéance.

L’avenir de la monnaie pour l’Europe

En 1978, le S.M.E (Système Monétaire Européen) est créé. En 1979, c’est au tour de l’E.C.U (European Currency Unit). L’E.C.U est l’unité de compte européen. C’est une sorte de panier de monnaie où toutes les monnaies sont représentées et pondérées selon le poids économique du pays. Tous les pays de la C.E.E sont représentés. Les États utilisaient cette monnaie pour contracter des emprunts et éviter le dollar pour bénéficier de la stabilité de cette monnaie.

En 1992, le traité de Maastricht institue une monnaie unique et la concrétise. Le calendrier de passage à la monnaie unique est dressé. Le nom n’est pas encore décidé. En 1995, on estime que l’E.C.U est inapproprié sous pression allemande (cela veut dire vache). Toutefois, en grec, « euro » a pour équivalent phonétique urine.

Le 1er janvier 1999, l’E.C.U est remplacé par l’euro. Aujourd’hui, la zone euro comprend les membres suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Luxembourg, France, Italie, Espagne, Portugal, Finlande, Finlande, Slovénie, Chypre, Malte, Slovaquie, Estonie et Lettonie. Les pièces n’apparaissent qu’en 2001 et les billets qu’en 2002. Les effets attendus de l’euro étaient la facilitation des échanges et la baisse des coûts (suppression des frais bancaires qui étaient de 5 à 10% et des frais de change). La diminution des frais de change et bancaires a permis la diminution des frais financiers, d’où la diminution des coûts de production, des coûts de transport et des coûts logistiques. Ceci devrait se répercuter sur le prix de vente, à la baisse, d’où une hausse de la consommation, donc de la production, de l’investissement, de l’emploi. Cela crée alors des opportunités de nouveaux marchés, d’où une hausse du chiffre d’affaires et une hausse des bénéfices. Malgré tout, la population a un avis mitigé, dû à l’impression que les prix augmentent à cause de l’euro. Les prix ont en fait été bloqués pendant 6 mois, puis les commerçants ont répercutés la hausse des prix qui aurait dû avoir lieu sur les consommateurs à la fin de ces six mois. L’arrondi s’est souvent fait à l’euro supérieur. Le passage à l’euro a entrainé des frais d’intendance, des frais de formation, des frais de remplacement des logiciels de comptabilité, etc. Ceci en plus du fait qu’en France avait lieu le passage au 35 heures…