Les années folles (les années 1920)

La population et les entreprises profitent de la liberté du marché pour consommer, spéculer et s’enrichir pendant les années folles.

Il existe un terrible décalage entre la richesse créée et l’économie réelle qui conduit à la crise de 1929 (décalage entre l’économie réelle et l’économie financière). Pendant les années folles, le rapport de force se modifie. La suprématie européenne laisse la place à la domination américaine. Les Américains profitent commercialement du conflit (ils en tirent profit financièrement) car ils sont arrivés à la fin du conflit et ils aident les belligérants avec des intérêts à la clef. Cela entretient la croissance américaine. Au début des années 1920, ils connaissent de grands mouvements sociaux (crise de reconversion doublée d’une crise sociale). Ils ont peur des Rouges (Red Square), les bolchevicks (communistes qui ont destitués le tsar de Russie Nicolas II). Plus de 4 000 personnes ont été arrêtés le 4 janvier 1920 aux États-Unis et envoyés en Russie. Les anarchistes Sacco et Vanzetti ont été exécutés alors qu’ils étaient innocents après un procès rapidement expédié.

Les « roaring twenties » ou années rugissantes correspondent à la période des années folles aux Etats-Unis.

À partir de 1921 et jusqu’en 1929, on connaît une période de prospérité sans précédent car :

  • Les Américains surmontent très vite la crise et deviennent la première puissance dominante grâce à l’application de l’O.S.T. Frederick Winslow Taylor (créateur du taylorisme) vise à décomposer le travail de l’ouvrier en tâches élémentaires. Les activités sont chronométrées, parcellisées. L’idée est d’optimiser les méthodes de production essentiellement à des fins de gains de productivité. La productivité est le rapport entre la production fabriquée et le travail utilisé sur une période donnée. La productivité est ce que l’on produit sur une période donnée. Les gains de productivité permettent de diminuer les coûts unitaires via notamment les économies d’échelle et donc de mettre les produits à disposition de plus d’individus.
  • Ford met en pratique les enseignements de Taylor dans ses ateliers. De 15 heures on passe à 98 minutes pour produire une automobile. Ford bénéficie d’une main d’œuvre abondante, docile et bon marché immigrée débarquant de l’Europe de l’Ouest. En effet, ces individus acceptent des conditions de travail beaucoup plus difficiles que celles acceptées par les nationaux. Ford a diminué le prix de ses automobiles et a rémunéré ses salariés doublement (5$ au lieu de 2$).

 

La Consommation et la Production deviennent des consommations de masse et des productions de masse. La croissance se renforce et devient folle, d’où le nom données aux années 1920. Les gouvernements aident à la croissance par la libéralisation. Les Américains s’équipent en biens ménagers et en automobiles (4 000 véhicules produits en 1900, 4 700 000 produits en 1920) à haute échelle et en très grande quantité (réfrigérateurs, aspirateurs, etc).

16% de la population américaine possède une automobile (1/3 d’ouvriers, 1/3 des employés et 1/3 de personnes aisées). Le P.N.B a plus que doublé pendant les années 1920. La croissance démographique redémarre. La population augmente lorsqu’il y a enrichissement jusqu’en 1929. En termes de commerce international, les Américains exportent beaucoup, mais sont protectionnistes : ils restreignent leurs importations pour pouvoir consommer leurs produits nationaux et favoriser leur croissance interne. Les autres pays, par « mesure de rétorsion » font de même.

  • L’Europe, qui a perdu 1,2 millions de Français et 2,3 millions d’Allemands pendant la guerre, enregistre malgré cela une croissance économique exponentielle. La France et l’Allemagne (dans une moindre mesure) doivent se reconstruire, d’où une stimulation de l’emploi et de la croissance.
  • Le cas anglais est particulier dans la mesure où les anglais perdent de leur suprématie industrielle et commerciale, mais conservent leur place monétaire. Londres est la première place boursière du monde et la livre sterling est une monnaie qui sert de référence. La livre sterling perdant du terrain, la Grande-Bretagne augmente ses taux d’intérêts pour que les investissements étrangers soient mieux rémunérés et pour faire remonter la livre sterling.