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EconomieLa micro-économie du consommateurL'utilité économique selon les classiques et les néo-classiques

L’utilité économique selon les classiques et les néo-classiques

Comment les classiques et les néoclassiques perçoivent-ils la notion d’utilité économique ?

La vision classique de l’utilité économique

Les classiques exposent l’attitude du consommateur qui classe les biens par préférence. Il doit donc déterminer le bien le plus « utile ». L’utilité est alors subjective. La fonction d’utilité permet de relier l’utilité issue de la consommation et les quantités de biens achetés. La relation est croissante : plus un bien est utile, plus on en achète. Les classiques ont relié la théorie de l’utilité à la théorie de la valeur. Adam Smith et David Ricardo utilisent la valeur d’usage du bien pour mesurer son utilité.

  • Pour Adam Smith, la valeur d’un bien dépend essentiellement des coûts de production qui dépendent eux-mêmes de la quantité de travail nécessaire à la fabrication du bien (compte tenu de la faible mécanisation à l’époque). La théorie de la valeur repose donc sur la théorie de la valeur du travail.
  • Pour David Ricardo, la théorie de la valeur du travail n’explique que la valeur des biens « reproductibles » (biens non rares) : par exemple, les métaux précieux sont des biens rares qui ont de ce fait beaucoup de valeur. Ainsi, plus un produit est rare, plus il est cher. David Ricardo ajoute le critère de rareté au critère de la théorie du travail.

L’approche néo-classique de l’utilité économique

Les néo-classiques, en la personne de Stanley Jevons (1871), apportent la notion d’utilité marginale. La valeur d’un bien, selon les néo-classiques, est subjective puisqu’elle dépend de l’utilité que les individus tirent de leur consommation. L’évaluation est personnelle : un  bien peut être très utile pour l’un et totalement inutile pour les autres. Cela dépend de facteurs personnels et individuels.

Les néo-classiques font une étude de la satisfaction des consommateurs pour connaître son évolution. Cette satisfaction est décroissante (au fur et à mesure que l’on consomme, on est de moins en moins satisfait et donc l’utilité décroit). Cela ne fonctionne toutefois qu’avec les conditions de la concurrence pure et parfaite (transparence, etc). La première quantité consommée procure toujours plus d’utilité que les quantités additionnelles. C’est le principe de l’utilité marginale décroissante. La loi de Gossen, élaborée en 1843, énonce que le supplément d’utilité fourni par des quantités croissantes d’un bien va en diminuant jusqu’à devenir nul au point de satiété. Stanley Jevons reprend la loi de Gossen pour justifier son analyse de l’utilité marginale décroissante. On détermine l’utilité marginale, notée Um, et l’utilité totale, notée U. L’utilité marginale représente la variation, l’augmentation, de l’utilité totale ressentie par le consommateur lorsqu’il consomme une unité supplémentaire du bien.