back to top
EconomieLa monnaieLes bénéfices du Quantitative Easing

Les bénéfices du Quantitative Easing

Le Quantitative Easing (ou assouplissement quantitatif) est un instrument de politique monétaire non conventionnelle. Son usage répond par conséquent à des besoins identifiés. Quels sont les bénéfices attendus du recours au Quantitative Easing ?

Les bénéfices attendus du recours au Quantitative Easing

S’agissant d’un outil utilisable en dernier recours, le Quantitative Easing répond à un besoin extrêmement particulier.

Combattre la déflation : le premier des bénéfices du quantitative easing

La déflation est une situation atypique où les prix se réduisent. Si le premier réflexe dans une telle situation est de s’en réjouir, c’est oublier les effets délétères de la déflation qui :

  • Crée un écart différentiel d’inflation favorable (si elle se cantonne à une zone géographique particulière)
  • Pénalise l’achat de biens réels et favorise l’épargne de précaution (rarement injectée dans l’économie réelle)
  • Favorise l’épargne et donc entrave le dynamisme de l’économie
  • Favorise le désendettement
  • Brouille les calculs économiques

Le Quantitative Easing consiste à injecter massivement de l’argent dans l’économie. Or, selon la théorie quantitative de la monnaie, il existe un lien direct entre la quantité d’argent en circulation et le niveau général des prix. Par conséquent, lorsque la quantité de monnaie disponible augmente, cela doit favoriser l’inflation. C’est donc l’un des premiers bénéfices attendus du Quantitative Easing.

S’endetter à moindre coût

Le Quantitative Easing favorise l’endettement, et tout spécialement des États. En effet, les milliards déversés par la banque centrale doivent trouver preneur, et les obligations souveraines sont généralement les premiers actifs pris d’assaut par le Quantitative Easing. De ce fait, les États peuvent se retrouver dans une situation atypique où le taux d’intérêt de leurs obligations souveraines devient négatif. Autrement dit, la relation entre dette et charge de la dette s’inverse : plus on s’endette, moins on paye d’intérêt.

Les États profitent le plus souvent de cette manne financière inespérée pour se refinancer à des conditions extrêmement avantageuses, mais aussi pour relancer leur économie. Les plans de relance sont les premiers gagnants des politiques de Quantitative Easing.

Financer la relance keynésienne

Pour avoir des effets sur l’inflation, le Quantitative Easing doit descendre de l’État vers les entreprises et les consommateurs. Le meilleur moyen pour ce faire est de faire un plan de relance par la consommation. Les aides financières octroyées par un plan de relance pourront en effet être utilisées par les bénéficiaires pour augmenter leur consommation, favorisant ainsi l’inflation.