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PublirédactionnelComptabilité d'une micro-entreprise : ce qu'il faut savoir

Comptabilité d’une micro-entreprise : ce qu’il faut savoir

Découvrez les fondamentaux de la comptabilité d’une micro-entreprise : obligations légales, astuces de gestion, choix du compte pro et logiciels adaptés.

Dois-je tenir une comptabilité en micro-entreprise ?

Le régime de la micro-entreprise (ex auto-entreprise) est conçu pour simplifier au maximum les obligations comptables. Vous n’êtes pas tenu de tenir une comptabilité complète (avec un bilan comptable et un compte de résultat) comme le feraient les plus grandes entreprises et les TPE/PME.

Cependant, cela ne signifie pas pour autant l’absence de toute comptabilité.

Vous devez tenir un livre des recettes où vous enregistrez chronologiquement l’ensemble de vos ventes et recettes ainsi qu’un registre des achats pour vos dépenses.

Cette simplicité comptable est l’un des avantages du statut de micro-entreprise, mais ne doit pas vous faire minimiser l’importance d’une bonne organisation.

Il est essentiel de conserver les factures d’achat, les justificatifs de dépenses et les preuves de ventes, car en cas de contrôle, ces documents seront vos principaux justificatifs.

Une tenue régulière de votre comptabilité facilitera également le suivi de votre activité et la déclaration de vos impôts. En résumé, vous bénéficiez en micro-entreprise d’une comptabilité allégée mais cette dernière reste quand même nécessaire !

Comment tenir la comptabilité d’une micro-entreprise ?

1# Ouvrir un compte bancaire dédié

Même si ce n’est pas toujours obligatoire pour les micro-entrepreneurs, ouvrir un compte bancaire professionnel dédié à son activité facilite sa gestion financière et sépare clairement les transactions personnelles des transactions professionnelles.

2# Tenir un livre des recettes

Comme évoqué, le livre des recettes est le document comptable de base pour une micro-entreprise. Vous devez y inscrire :

  • La date de chaque vente ou prestation de service.

  • Le nom du client (facultatif si vente au détail).

  • Le numéro de facture associé à la transaction.

  • Le montant perçu, et si vous êtes concerné par la TVA, indiquer les montants HT et TVA séparément.

3# Suivre ses achats

Pour ses achats, vous devez tenir un registre répertoriant :

  • Les dépenses en lien direct avec votre activité professionnelle.

  • Les achats de biens et de marchandises nécessaires à votre activité.

4# Émettre des factures conformes

Pour chaque vente ou prestation de service, créez une facture conforme aux obligations légales :

  • Numérotation séquentielle.

  • Date de la facture.

  • Identification de la micro-entreprise et du client.

  • Description détaillée de la vente ou service.

  • Montant total à payer.

  • Mention « TVA non applicable, art. 293 B du CGI » si vous êtes sous le régime de la franchise en base de TVA.

5# Conserver les pièces justificatives

Gardez tous vos justificatifs (factures d’achat, notes de frais, factures de vente, tickets de caisse) pour une durée de 10 ans, car ils pourraient être demandés par l’administration fiscale en cas de contrôle.

6# Utiliser des outils de gestion

Bien que la comptabilité soit simplifiée, l’utilisation d’un logiciel de gestion ou d’une application dédiée peut grandement vous faciliter la tâche et minimiser les risques d’erreur.

Il existe des outils spécifiques conçus pour les micro-entrepreneurs mais le plus simple reste d’utiliser ceux intégrés à son compte professionnel.

Comment déclarer mes revenus issus de ma micro-entreprise ?

Si vous optez pour le régime micro-fiscal (régime de base)

Vous devez déclarer votre chiffre d’affaires en ligne, généralement via le portail en ligne de l’Urssaf (autoentrepreneur.urssaf.fr).

Cette déclaration doit être effectuée selon la périodicité choisie à l’inscription (mensuelle ou trimestrielle).

Vous devez reporter le montant de votre chiffre d’affaires annuel sur votre déclaration de revenus (formulaire 2042-C-PRO).

Il faut appliquer l’abattement forfaitaire pour frais professionnels (71% pour les activités d’achat/revente, 50% pour les prestations de service relevant des BIC, et 34% pour les prestations de service relevant des BNC), ce qui donne le revenu imposable.

Si vous optez pour le prélèvement fiscal libératoire (micro-fiscal avec versement libératoire)

En plus de déclarer votre CA, vous réglez l’impôt sur le revenu correspondant à ce CA à chaque période déclarative (mensuelle ou trimestrielle).

Le taux applicable dépend de votre activité (1% pour les achats/revente ou fourniture de logement, 1,7% pour les prestations de services BIC, et 2,2% pour les prestations de services BNC).

Vous devez toujours indiquer votre CA sur votre déclaration de revenus dans les mêmes conditions que pour le régime de base. Cependant, le montant déjà versé au titre du prélèvement libératoire est définitif et n’est pas à reporter sur la déclaration annuelle de l’impôt sur le revenu.

Jean-Eudes SANSON
Jean-Eudes SANSONhttps://www.droit-compta-gestion.fr/
Fondateur de Droit-Compta-Gestion.fr (alias DCG.media) et d'Entreprendre-Maintenant.fr, je suis titulaire du DSCG (Diplôme Supérieur de Comptabilité & de Gestion) et d'une certification de Développeur en Intelligence Artificielle (IA). Parallèlement à mon engagement professionnel, j'ai fondé DCG.media pendant mes études. Ce site internet est né de ma conviction que la meilleure manière d'apprendre est d'enseigner, ainsi que de ma passion pour le numérique et l'éducation. Je suis aussi formateur et interviens en tant qu'expert indépendant dans différents organismes où je peux fusionner mon expertise acquise au sein des entreprises que j'ai pu fréquenter avec mes compétences en analyse de données et en gestion d'entreprise.