La construction du monde économique contemporain prend trois directions : la transition des économies socialistes vers l’économie de marché, la libéralisation des économies de l’Europe de l’Ouest et de l’Amérique du Nord et l’émergence des pays émergents. La libéralisation des économies de l’Europe de l’Ouest et de l’Amérique du Nord porte aussi le nom de Mondialisation. Elle bat son plein pendant les années 1980, grâce au tournant libéral entrepris par les dirigeants politiques. C’est une extension de l’économie de marché qui touche toute la planète. Ce modèle libéral se diffuse par l’intermédiaire d’institutions internationales (O.M.C, F.M.I, Banque Mondiale).
Le dogme libéral se diffuse par les institutions. Il a été choisi car il comporte de nombreux avantages. Les institutions sont convaincues qu’il est le meilleur système possible. Il touche tous les pays. L’idée est de rejeter le principe des politiques interventionnistes. Le discours libéral est appliqué au domaine financier, économique, monétaire et bancaire. Le F.M.I et la Banque Mondiale demandent une politique d’ajustement structurel (réduction des coûts et des subventions, assainissement, équilibrage, etc) aux pays qu’ils aident. Le directeur de la Banque Mondiale Stiglitz considère néanmoins que la privatisation ne peut se faire dans certains secteurs de l’économie qu’il juge trop importants. Les programmes d’ajustement structurels visent à réduire de manière drastique les dépenses budgétaires. L’O.M.C va dans ce sens. Elle s’inscrit dans une libéralisation des marchés au sens commercial. Elle prône la liberté de circulation des marchandises, capitaux, hommes et services (4 libertés) à l’échelle planétaire.
La mondialisation a réellement démarré dans les Trente Glorieuses, se qui s’est concrétisé par l’internationalisation des échanges. De 1945 à 1980, les échanges de biens et services se sont développés. De 1980 à nos jours, on a développé la globalization (mondialisation financière). Les marchés financiers se sont développés et les acteurs se sont enrichis. Les entreprises se sont délocalisées, multinationalisées et transnationalisées dans une logique de réduction des coûts (main d’œuvre, fiscalité, transport, etc). Les entreprises ont fusionné et se sont absorbées. Elles ont recherché une plus grande taille pour obtenir de meilleures économies d’échelle pour augmenter leurs profits. Aujourd’hui, tous les acteurs sont interdépendants : consommateurs, producteurs, fournisseurs de matières premières, État, O.N.G, etc. Les économies sont intégrées les unes par rapport aux autres : c’est le phénomène de mondialisation. La notion de frontière n’existe presque plus.