Les dépenses d’entretien représentent les frais liés à l’entretien ou bien la réparation des biens de l’entreprise. Différentes méthodes de comptabilisation des charges d’entretien existent, avec à chaque fois des impacts différents sur les états financiers. Comment se fait le choix de comptabiliser des frais d’entretien en charges ou en immobilisation ?
Comptabiliser des frais d’entretien en immobilisation
Les dépenses d’entretien peuvent se comptabiliser à l’actif du bilan dans un compte d’immobilisations (classe 2). L’avantage ? Il sera alors possible d’étaler la prise en compte de ces frais dans le résultat sur plusieurs années. C’est le cas lorsque les dépenses d’entretien ou de réparation ont pour objectif d’accroître la durée de vie du bien (généralement, déjà immobilisé). On considère alors ces dépenses comme faisant partie du coût d’acquisition de l’immobilisation. Il peut d’ailleurs être judicieux de comptabiliser les dépenses d’entretien dans un sous-compte lié au matériel et d’opérer une comptabilisation par composants.
Par exemple, EDF a entrepris son « Grand Carénage » depuis 2014. Ce programme vise à remplacer des pièces, mais aussi rénover les alarmes incendies, voire même de construire de nouveaux bâtiments. Ces dépenses d’entretien ont pour but de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires, élément clé du mix énergétique français. Dans un autre registre, la SNCF réalise des opérations de maintenance de ses trains. Dépannage, réparation, réglage, révision… Autant d’opérations qui permettent de prolonger la durée de vie du matériel roulant comme celle du réseau. A une échelle plus petite, si le moteur d’une voiture de société lâche et qu’on le remplace par un moteur plus puissant ou plus fiable, alors l’entreprise pourra le comptabiliser en immobilisation.
Ces dépenses feront l’objet d’un amortissement, permettant de réduire leur impact sur le résultat fiscal l’année de leur engagement et générant des économies d’impôts les années suivantes.
Comptabiliser des frais d’entretien en charge
Le Plan Comptable Général (PCG) opère une distinction au sein du même compte 615 – Entretien et réparations. En effet, les frais d’entretien peuvent concerner des biens immobiliers (bâtiment, local…) ou bien des biens mobiliers (matériel, voiture…). Ces mêmes frais d’entretien peuvent faire l’objet d’une comptabilisation dans un compte de stocks ou non suivant que l’entreprise suive ou non leur stock.
Dépenses d’entretien des locaux
Les dépenses d’entretien des locaux telles que le nettoyage des lieux par un prestataire s’enregistrent dans le compte 6152 – Entretien et réparation sur biens mobiliers. S’agissant des fournitures, on distingue deux cas de figure :
- Le stock de la fourniture fait l’objet d’un suivi. On comptabilise la charge dans un sous-compte à créer du compte 6022 – Achats stockés – Fournitures consommables. Ce compte n’existant pas dans le PCG, on peut prendre par exemple le compte 60222 – Produits d’entretien.
- La fourniture ne fait pas l’objet d’un suivi de stock. On comptabilise la charge dans le compte 6063 – Achats de fournitures d’entretien et de petit équipement.
Dépenses d’entretien du matériel
Les dépenses d’entretien du matériel (par exemple une machine) par un prestataire s’enregistrent dans le compte 6155 – Entretien et réparation sur biens mobiliers. S’agissant des fournitures, on distingue encore deux cas de figure :
- Le stock de la fourniture fait l’objet d’un suivi. On comptabilise la charge dans un sous-compte à créer du compte 6022 – Achats stockés – Fournitures consommables. Ce compte n’existant pas dans le PCG, on peut prendre par exemple le compte 60223 – Fournitures d’ateliers.
- La fourniture ne fait pas l’objet d’un suivi de stock. On comptabilise la charge dans le compte 6063 – Achats de fournitures d’entretien et de petit équipement.
